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Anis, 29 ans est soudanais. Il est originaire de la ville de El-Fasher, au Darfour. Avant la France, il est passé par la Libye et l’Italie. Anis est dans le centre humanitaire de la Chapelle depuis 6 jours et attend de savoir où il va être envoyé après la durée règlementaire de 10 jours en moyenne.

Rachid Benferhat est le directeur du centre de la Chapelle. Il travaille pour Emmaüs depuis de longues années. Ce matin, avec ses équipes affectées à la «bulle», il fait le point avant l’ouverture des portes aux migrants qui attendent depuis plusieurs heures. Le nombre de places étant limité, il est important de s’assurer que tout se passe pour le mieux.

Devant le centre la Chapelle géré par Emmaüs, de nombreuses personnes font la queue depuis des heures afin d’être parmi les 50 premiers qui pourront ainsi bénéficier d’un hébergement et de solutions de relogement selon leur situation administrative. Les portes n’ouvrent pas avant 7h30/8h, tous les jours.

Les premières personnes franchissent les grilles du centre de la Chapelle. Un salarié d’Emmaüs leur donne un ticket selon leur ordre d’arrivée afin de procéder aux formalités administratives par la suite dans le confort de la «bulle».

Devant le centre la Chapelle géré par Emmaüs, de nombreuses personnes font la queue avant de pénétrer dans la «bulle», première étape pour un hébergement plus perreine avant de trouver une solution conforme à la situation administrative de chacun.

Une fois dans la «bulle», chaque personne attend de passer un entretien avec des salariés d’Emmaüs afin de déterminer quelle sera la marche à suivre selon leur situation administrative. La majorité des personnes présentes est d’origine soudanaise, afghane, erythréenne et somalienne.

Une fois dans la «bulle», chaque personne attend de passer un entretien avec des salariés d’Emmaüs afin de déterminer quelle sera la marche à suivre selon leur situation administrative. La majorité des personnes présentes est d’origine soudanaise, afghane, erythréenne et somalienne.

Dans la «bulle», des bénévoles d’Emmaüs reconnaissables à leur chasuble bleu passent du temps avec les migrants. Des parties de cartes et des cours de français s’improvisent pour passer le temps avant que chacun passe son entretien individuel en présence d’un traducteur si nécessaire.

Les équipes d’Emmaüs se réunissent régulièrement afin de faire le point sur les priorités de la journée dans la «bulle». A gauche, un traducteur parlant dari et paschtoune se coordonne avec la responsable de la bulle, assise à son bureau.

Enayatullah Nadiri, un jeune afghan de 19 ans se repose après avoir passé la nuit dehors à attendre l’ouverture des portes. Du café et des snacks sont disponibles avant que les personnes puissent quitter la «bulle» et rentrer dans le centre.

Enayatullah Nadiri, un jeune afghan de 19 ans passe son entretien individuel avec les équipes d’Emmaüs. Il répond à diverses questions avec l’aide d’un traducteur. Cet entretien sert ensuite de base aux équipes d’Emmaüs à déterminer le parcours futur de chaque personne pénétrant dans le centre de la Chapelle.

Un patient attend de rencontrer des psychologues de Médecins du Monde (MDM) qui travaillent plusieurs jours par semaine et offrent la possibilité à ceux qui le désirent de consulter un spécialiste. De très nombreuses personnes hébergées souffrent de problèmes psychologiques qui se traduisent souvent par des insommnies.

Un patient attend dans la salle d’attente du dispensaire de rencontrer un médecin du SAMU Social qui est présent toute la journée et reçoit sur rendez-vous, sauf urgence médicale. Chaque personne qui est hébergée commence son parcours dans le centre par une visite médicale, elle peut ensuite revenir quand elle le désire pendant la durée de son séjour.

Un réfugié soudanais qui a été gazé par la police plus tôt dans la journée alors qu’il faisait la queue pour rentrer dans le centre de La Chapelle consulte un infirmier du SAMU Social.

Un jeune afghan aidé d’un interprète consulte une médecin de Médecins du Monde (MDM). Il souffre de douleurs abdominales qui sont sans doute sans gravité, les symptômes durant depuis plusieurs mois déjà. Il n’avait pas eu l’occasion de consulter de médecin depuis son départ d’Afghanistan plus tôt dans l’année.

Chaque personne hébergée reçoit un livret qui en plus de réguler les repas, sert aussi à noter qu’ont été délivrés les 2 sets de vêtements qui sont offerts à chacun. L’association Utopia 56 est chargée de toute la logistique relative aux vêtements.

Après l’entretien dans la

Les bénévoles de l'association Utopia 56 distribuent aux personnes hébergées deux sets de vêtements.

L'association Utopia 56 récolte dans tout paris grâce à un dense réseaux de bénévoles des vêtements destinés à être donnés aux personnes hébergées.

Une fois les personnes habilitées à rentrer dans la «halle», chacun se voit attribuer un lit dans une chambre qui en compte 4. Le centre est divisé́ en 4 «villages» de 40 personnes, chaque centre compte un sanitaire, une douche et un réfectoire. Ici, un salarié d’Emmaüs accompagne un nouvel arrivant.

Chaque nouvel arrivant se voit attribuer un cadenas et une armoire afin de ranger ses affaires personnelles.

Chaque nouvel arrivant se voit attribuer un cadenas et une armoire afin de ranger ses affaires personnelles.

Chaque «village» (le centre en compte 8) compte un réfectoire doté d’une télévision, les repas sont servis 3 fois par jour et chacun est libre de s’y rentre pendant la journée en dehors des heures de repas.

Astigulda, 33 ans est un refugié́ d’origine afghane. Cela fait 9 jours qu’il est présent dans le centre, la durée maximum est de 10 jours normalement. Il vient de la ville de Logar et était propriétaire d’une petite épicerie. L’insécurité́ l’a contrainte à quitter son pays. Il est père de 7 enfants, tous restés en Afghanistan.

Deux bénévoles d’Emmaüs discutent dans un des réfectoires. Ils parlent des langues rares et sont traducteurs en attendant de trouver un emploi.

Un espace laverie permet aux personnes hébergées de laver leurs vêtements. Ils sont déposés le matin et peuvent être récupères propres et secs dans l’après midi.

De nombreux agrès ont été́ installés à l’extérieur afin de permettre à ceux qui le désirent de faire du sport et un peu d’exercice. Un jeune refugié́ soudanais, originaire du Darfour s’y essaie sous un soleil d’hiver.

A l’initiative de militants de Utopia 56 et de bénévoles, des skateboards sont proposés aux personnes qui le souhaitent. Des cours sont ainsi improvisés dans la partie réservée au sport et où sont présents de nombreux agrès. Un jeune libyen s’essaie au sport roi des urbains occidentaux.

Des bénévoles et des services civiques d’Emmaüs en compagnie de refugiés regardent un match de football improvisé entre bénévoles et résidents du centre.

Un refugié hébergé́ dans le centre de La Chapelle géré́ par Emmaüs passe devant la «bulle» pensée par l’architecte Julien Beller.

Pendant la journée, les personnes hébergées dans le centre n’ont pas beaucoup d’occupations. Beaucoup se retrouvent entre eux afin de discuter. Les résidents peuvent sortir du centre mais peu le font par peur des autorités et aussi de se perdre.

Chaque soir dans chaque «village», une liste des départs du lendemain sont affichés. Chacun découvre alors s’il doit se préparer à partir ou pas. En général 2 dé- parts par jour sont organisés, un tôt le matin et un autre l’après-midi. Chaque personne concernée rencontre des membres de l’OFII et d’Emmaüs pour obtenir plus de détails.

Un migrant se perd sur son téléphone portable. Un réseau wifi est proposé gratuitement sur le site du centre. En arrière plan, le pôle santé où sont disponibles des équipes de médecins, d’infirmiers et de psychologues tous les jours.

Chaque personne hébergée peut rentrer ou sortir à sa guise du centre pendant les heures d’ouverture, il doit juste présenter son passeport de Emmaüs au couleur d’un des 8 «villages» du centre qui lui est remis à son arrivée. Des tourniquets sont installés à l’entrée pour en réguler les allées et venues.

Une fois son nom sur la liste, chaque hébergé́ doit se présenter au départ des bus, avec ses bagages et son passeport d’identification dans le centre.

Un jeune soudanais attend l’heure du départ. En général 2 bus partent par jour, les personnes ne connaissent pas leur destination exacte, seulement la région. Toutes ces informations leur sont données au moment de monter dans le bus.

Les personnes dont les noms sont sur la liste des départs se rendent à l’heure indiquée sur les lieux de rendez-vous. Un responsable d’Emmaüs, Gérard leur explique les détails et s’assure que tout le monde est présent.

Les personnes dont les noms sont sur la liste des départs se rendent à l’heure indiquée sur les lieux de rendez-vous. Un responsable d’Emmaüs, Gérard leur explique les détails et s’assure que tout le monde est présent.

Une vue d’ensemble de la «bulle» ou Pôle d’Accueil. C’est l’architecte Julien Beller qui a été́ chargé de son développement, aucune structure n’est nécessaire à son érection, seul l’air qui est constamment soufflé à l’intérieur via un système de soufflerie lui permet de se maintenir. Paris, France.

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